Gaillard, village situé dans le département sud-est d’Haïti dont le chef-lieu est la ville de Jacmel, à 95 km de Port-au-Prince, compte 11000 habitants. Près de 82% de la population locale est analphabète et environ 70% des enfants sont non scolarisés. Les deux écoles officielles du secteur, situées à environ 5 km l’une de l’autre, ont atteint leur capacité d’accueil maximale. De cette pénurie de place dans les établissements scolaires, est né le projet de l’école Gaillard. 

En mai 2013 Ian et Sarah Hoad, des membres de l’association URH se sont rendus à Haïti. Lors de ce voyage, ils ont rencontré les responsables de l’union des frères du sud d’Haïti (UFSUDH), qui est une association locale dont l’action principale est basée sur l’éducation. Néanmoins, cette association disposait de peu de moyen. Elle s’est donc engagée en collaboration avec URH à la construction d’une école primaire pérenne. 

En effet, l’enseignement était dispensé à cette période sous une structure modeste et vétuste faite de poteaux de bois et de bâches afin de protéger des intempéries.

Cette seconde visite a permis aux membres de l’association de constater l’avancement du projet de l’école Gaillard. Les travaux avaient commencé deux ans plus tôt en 2014. Lors de cette visite, la majeure partie du gros oeuvre était sur le point de s’achever. Le budget modeste de l’association et le manque de matériaux ont défini le temps de construction de l’établissement mais petit à petit, l’école a commencé à prendre forme.

La position de l’école Gaillard dans la vallée de Jacmel permet à de nombreuses familles de scolariser leurs enfants. Cet établissement accueille principalement des enfants qui habitent dans des villages en marge de la ville de Jacmel. Du fait de sa situation difficile d’accès, l’acheminement des matériaux n’a pas été aisé, mais les artisans locaux, sollicités pour ces travaux, ont été courageux pour monter la structure de l’école.

Après cette seconde visite, l’école a continué à prendre forme. La charpente en bois et la couverture ont permis de mettre les locaux à l’abri des intempéries. Puis est venu le temps de «vêtir» le bâtiment, ainsi les murs et la couverture ont été peints par une entreprise locale. La tente est désormais dans le rétroviseur, enfants et enseignants peuvent profiter d’un espace plus commode au sec pour le bon déroulement des cours.

L’objet de cette troisième visite était de rendre les conditions de travail plus agréables pour les enfants, notamment aux travers de la construction d’une bibliothèque en bois. Auparavant sans revêtement et à l’aspect brut, les murs intérieurs ont été peints. Cela permit de donner un peu plus de lumière dans les salles de classes et de créer une atmosphère plus attrayante pour les enfants et leurs professeurs. Ce fût également l’occasion d’échanger au sujet des projets en cours et à venir entre les membres de l’association résidents sur place et ceux venant de la France.

Des gouttières ont été installées pour récolter l’eau de pluie dans des cuves. L’eau sera réemployée à d’autres usages, notamment pour donner accès à l’eau potable. Lors de ce séjour, des pistes ont été explorées pour résoudre ce problème... L’accès à l’eau potable sera en service lors du prochain séjour. Pour collecter l’eau les réservoirs ont fait l’objet d’un travail d’étanchéité.

Ce séjour a également été l’occasion de s’occuper des enfants à travers des activités de dessin et des jeux en plein air, notamment parce que ces visites sont aussi l’occasion de cotôyer les enfants et d’apprendre à les connaitre.